
Les vignobles de Provence et de Bandol s’étalent sur 3 départements, les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes. Approchant les 30 000 hectares (à titre de comparaison, la Champagne compte 34 200 hectares de vignes), cette vaste région n’en reste pas moins morcelée en une multitude de mésoclimats.
Bandol d’abord, suspendu entre mer et montagne (le massif de la Sainte-Baume), dont les coteaux aménagés en restanques bénéficient de 3000 heures de soleil par an, s’imprègne des embruns marins au travers d’une géologie tourmentée, dominée par le calcaire. Sur ce socle minéral, deux domaines – parmi d’autres – expriment avec force toute la singularité de leur vignoble. Le premier, Domaine de Terrebrune, bien connu des amateurs avertis, constitue une référence dans les 3 couleurs de l’appellation. Le deuxième, Château Salettes, est à découvrir. S’appuyant sur deux lieux-dits d’altitude très caillouteux et calcaires, la Muscatière et le Hautes-Salettes, le bandol prend ici des allures effilées sans perdre en concentration.

La Provence, non moins chaotique, revêt de nombreuses facettes climatiques et géomorphologiques. Deux grands ensembles géologiques coexistent : l’un calcaire, constitué de barres sculptées par l’érosion, au nord et à l’ouest, et l’autre cristallin, où affleurent les massifs des Maures et de l’Estérel, au sud et à l’est. La récente apparition de DGC (Dénomination Géographique Complémentaire) illustre à juste titre les nombreuses variations mésoclimatiques observées sur le territoire. Sainte-Victoire, par exemple, où est implanté la pépite Mas de Cadenet. Protégé au sud des influences maritimes par les monts Auréliens et le massif de la Sainte-Baume, ce domaine se distingue par une maturation plus tardive des raisins, ce qui apporte dans les blancs et les rosés une fraîcheur et une précision sans égal. Citons également le célèbre Domaine Gavoty dont la réputation des blancs et des rosés n’est plus à faire. Installé dans les Collines du Var, la « zone des extrêmes », sur le plateau triasique, le domaine se démarque par des vins luxuriants et toujours très bien équilibrés. Plus confidentiel, notre coup de cœur Domaine Borrely Martin, sur la commune Les Mayons qui surplombe la magnifique réserve naturelle nationale de la plaine des Maures. Ici les rouges sont à l’honneur (un rosé pour quatre rouges) et se démarquent par une profondeur et une structure inégalées dans la région. Il faut enfin revenir en Provence Verte, au cœur d’un cirque fermé par les bois, pour trouver le nouveau joyaux provençal Domaine Alône, créé en 2020 par Pascale et Christian Ott (anciennement directeur des domaines Ott). Situé entre 420 et 470 m d’altitude, sur des sables fins, le domaine profite de variations de température conséquentes (18°C la nuit, 35°C le jour) pour construire des vins élégants, purs et concentrés. Place à la dégustation.

Domaine Alône
Peu de millésimes à présenter pour ce jeune domaine (deux pour l’instant) mais déjà la race et la profondeur de vins bien nés sur les millésimes 2020 et 2021. Il faut dire que Christian Ott comptait déjà 25 millésimes à son actif avant de créer « Alône »…
Domaine Alône – Vin de France – rouge 2020
Petits fruits rouges, orange sanguine, poivre, cannelle et bois de santal, cette infusion de parfums n'est pas sans rappeler d'autres (très) célèbres grenaches sur sables à Châteauneuf... La matière, soyeuse à souhait, juteuse malgré son imposante structure tannique, régale par son élégance et sa profondeur. Ce premier millésime 2020 est une petite merveille et on est certain que ce ne sera pas le dernier... À suivre de près. LTR 95/100
Domaine Alône – Vin de France – Rosé 2020
Des arômes fins et pénétrants, originaux et complexes (citron vert, fraise, pêche et épices) infusent une matière veloutée, dense et équilibrée, qui tapisse le palais et s'étire en longueur sur des notes plus salines et calcaires. Remarquable pas sa densité et sa finesse, ce rosé d'exception, signé Christian Ott, n'en est pas moins révélateur de l'exceptionnelle situation du vignoble, encré au cœur de la Provence Verte. LTR 94/100
Domaine Gavoty
Pas moins de huit générations se sont succédé au domaine de Campdumy ("champ des vendanges" en vieux provençal) après avoir été renommé domaine Gavoty, du nom de Philémon Gavoty qui acquit la propriété en 1806. Aujourd'hui, Roselyne et son époux Hervé, sont à la tête du domaine certifié en bio depuis 2000. Ils ont depuis le milieu des années 1980 entrepris des changements conséquents qui ne sont pas étrangers à la reconnaissance médiatique du domaine. La revalorisation du terroir triasique, des vinifications plus précises combinées à un sens naturel de l'esthétique des vins, tout cela a contribué à la reconnaissance du vignoble de Cabasse ! Quant à l'avenir, Antoine, le fils de Roselyne, est oenologue et vient de rentrer au domaine... Nous ne mentionnons ici que les séries de la cuvée Clarendon.
Côtes-de-Provence – Clarendon rosé
Clarendon rosé 2022 : (70% Grenache Noir) Fin, parfumé, réducteur, onctueux, riche, terminant sur le salin et le kumquat, définitivement gastronomique, on accumule les qualificatifs tant ce vin concentré se révèle déjà volubile ! LTR 93/100
Clarendon rosé 2020 : (90% Grenache Noir) l'élégance est ici le maître-mot : aromatique et pur, dense et aérien, vineux et fin, les contrastes s'accumulent dans un ensemble harmonieux qui exprime avec précision les petits fruits rouges et la pêche de vigne. Un véritable délice. LTR 92/100
Clarendon rosé 2021 : mandarine, fraise et réséda introduisent une matière dense et onctueuse d'une pureté cristalline. En finale, les sensations se prolongent d'abord sur des notes poivrées ensuite sur des saveurs minérales qui convoquent la gastronomie. Superbe dans son expression pure et gracile mais également dans son potentiel. LTR 93/100
Clarendon rosé 2018 : (60% Cinsault) style tonique, mais moins profond que les millésimes plus récents, retour sur le salin presque calcaire en finale. Dévoile plus tôt sa singularité, l’influence du Cinsault dans la structure est perceptible. LTR 91/100
Côtes-de-Provence – Clarendon blanc
Clarendon blanc 2022 : de l'élégance, toujours dans le Clarendon blanc avec, en 2022, un profil plus suave et délicat. Une puissance contenue, au profit de notes de poires, de citron et de pâte d'amande, évoluant dans une matière crémée et caressante. Délicieux aujourd'hui à l'apéritif, même si l'on peut l'oublier en cave. LTR 92/100
Clarendon blanc 2021 : raisin, pêche et verveine citron animent une matière bien équilibrée, en dentelle, réveillée par des notes mentholées. Longiligne, sur le zeste et le poivre. Rafraîchissant. Joli vin. LTR 92/100
Clarendon blanc 2020 : nez superbe, hydrocarbure, fleurs d'agrumes, citronnier. En bouche, fin, attaque crémée et onctueuse, pleine et très équilibrée, finale. Excellente fraîcheur, mordante, sur le poivre blanc, l’hydrocarbure. En évolution. Joli vin. LTR 93/100
Clarendon blanc 2019 : lavande, citron, crème pâtissière et fumé minéral. La bouche, tendre et équilibrée en attaque, déplie sa matière vers des notes plus anisées, pour finalement révéler sa substance dans une finale effilée et poivrée. Si le millésime apporte une pointe de gourmandise, le vin finit par reprendre ses droits dans ce style frais et longiligne qui caractérise les vieux millésimes du domaine. LTR 94/100
Clarendon blanc 2015 : 7 ans de bouteille et nous voilà projetés dans un univers olfactif unique et singulier, entre lavande, tilleul et notes pétrolées, ce Rolle hésite entre Riesling et Chenin ! Dense, pulpeuse et terriblement gourmande, la bouche, à la texture mellifère et aux saveurs marines rafraîchissantes, s'entiche en finale d'une pointe fumée qui conclue ce voyage gustatif. On se recueille et on dit merci ! LTR 95/100
Clarendon blanc 2014 : Très bonne tenue, salin, longiligne, sur l’hydrocarbure, de bonne allonge, très délicat, de demi-corps, puis le végétal frais. Style enjoué, la finale est épanouie. LTR 92/100
Clarendon blanc 2013 : le plus léger de tous, presque souple en milieu de bouche, mais superbe harmonie, excellent éclat en finale. Salivant sur la feuille de menthe sauge. Vin délicat, comme toujours. LTR 92/100
Clarendon blanc 2007 : tertiaire, hydrocarbure, notes mellifères. Bouche de très bonne tenue, fine, délicate, rétro-olfaction sur le citron confit, la noisette grillée, le pralin et le beurre noisette. Salin. LTR 93/100
Côtes-de-Provence – Clarendon rouge
Clarendon rouge 2020 : bouche élégante, très typé syrah (burlat, zan, tapenade), assez équilibrée. Style élégant, délicat, de demi-corps. LTR 91/100
Clarendon rouge 2019 : une couleur soutenue, des fruits noirs vanillés et une pointe d'olive noire, le millésime domine les débats aujourd'hui. On l'encave quelques années. LTR 90/100
Clarendon rouge 2015 : du soleil, quetsche, cacao, finale un peu astringente, puis le menthol, la tapenade. Chaleureux. LTR 90/100
Clarendon rouge 2004 : élégant, proportionné, très bonne évolution qui démontre toute la qualité du terroir pour sa fraîcheur et son fruit précis. LTR 91/100
Mas de Cadenet
Le domaine, propriété de la famille Négrel depuis 1813, se situe au pied de la montagne Sainte-Victoire sur un plateau exposé sud à 250 mètres d’altitude. Il se compose de 60 hectares d'un seul tenant (converti en bio depuis 2010) coincés entre les monts Aurélien et le massif de la Sainte-Victoire, faisant de ce mésoclimat l'un des plus septentrionaux des Côtes-de-Provence. La 7e génération de Négrel incarnée par Mathieu et Maude entretient avec brio la réputation d'excellence du domaine dans un style intemporel où la finesse et l'élégance priment avant toute chose. Nous ne mentionnons ici que les séries de la cuvée Grande Garde.
Côtes-de-Provence-Sainte-Victoire – Grande Garde rosé
Grande Garde rosé 2021 : (2/3 Grenache Noir, 1/3 Syrah) nez pénétrant, pur, floral, un brin éthéré, puis la pêche de vigne. Attaque ample, pleine, sur un fond fraise des bois et pamplemousse rose, finale suave et aérienne, très fraîche, puis calcaire, saline et dense. 2021 a donné des baies plus concentrées et ça se sent ! LTR 93/100
Grande Garde rosé 2017 : nez fin sur les fleurs séchées, les noisettes grillées et un fond très légèrement pâtissier. Bouche onctueuse, toujours dense, pleine de fruits, finale longue sur les fruits de la passion, la mangue, plus construit que 2021 sur l’élevage. Remarquable de précision. LTR 96/100
Grande Garde rosé 2011 : saumon intense et brillant dans la robe, une forme de sucrosité dans le fruit, un toucher soyeux, très délicat, puis les fleurs séchées, le melon, la noisette grillée et le biscuit rose. Lignes en dentelle, très long, pour finir sur la pâte de fruits rouges, les épices et une pointe saline. Superbe. LTR 97/100
Grande Garde rosé 2003 : d’un cuivre soutenu, sur le zeste d'orange confite, le tabac blond et la marmelade, de faux airs de Sauternes ! Très harmonieux dans les saveurs et les odeurs, la finale joue plus en relief qu’en longueur : amaretto, puis saline voire calcaire. On imagine bien un jambon ibérique. LTR 94/100
Côtes-de-Provence – Grande Garde blanc
Grande Garde blanc 2021 : citron très pâle, parfums délicats d’agrumes, poire fraîche, presque muscaté (grâce à une diminution de l’élevage en bois au profit de l’élevage en grès). Bouche tonique, pulpeuse, très pure, finale éclatante, longue sur le poivre blanc et la lavande. Superbe. LTR 95/100
Grande Garde blanc 2017 : nez ciselé, floral (muguet, genêt) puis un fumé minéral. Bouche fine, pleine, presque hydrocarbure, finale très fine, sur les agrumes et les fleurs avec une pointe saline et calcaire. Superbe évolution dans un style effilé. LTR 96/100
Grande Garde blanc 2011 : Nez réducteur sur le mimosa, bouche onctueuse, de la sucrosité dans le fruit (poire confite), beaucoup de suavité, puis retour sur la note grillée noisette et le zeste en finale. Style plus caressant et plus riche, commençant à évoluer vers l’hydrocarbure. LTR 95/100
Grande Garde blanc 2003 : nez idiosyncrasique qui contraste avec une bouche fringante, dense, pulpeuse, sur un fond frais, citronnelle, noix, comté, léger voile oxydatif mais un intérieur frais et fruité. Finale étonnamment fraîche et tenue. LTR 94/100
Côtes-de-Provence-Sainte-Victoire – Grande Garde rouge
Grande Garde rouge 2021 : Souvent qualifiée de bourguignon pour son bouquet et sa finesse, ce grande-garde confirme son style élégant dans le difficile millésime 2021. Poivre, garrigue et orange sanguine infusent une matière cristalline, sur un fond menthé qui porte l'ensemble vers des notes d'élevage en phase d'intégration. Tout cela est du meilleur goût, avec toujours cette fraîcheur caractéristique, signature du domaine. LTR 94/100
Grande Garde rouge 2017 : marqué par les fruits noirs, les épices et la tapenade, ce 2017 absorbe la chaleur du millésime pour mieux la restituer dans un style tannique et tonique parfaitement exécuté. Remarquable de concentration et de précision. LTR 94/100
Grande Garde rouge 2011 : nez empyreumatique d’un côtes-de-nuits à maturité puis les marqueurs de la syrah septentrionale, sur un fond sous-bois. L’attaque, fumée, poivrée dévoile progressivement une excellente fraîcheur, pour finir sur la griotte et l’orange sanguine. À l’évidence très fin, très équilibré et persistant, en un mot, superbe. LTR 97/100
Domaine Borrely Martin
Installés dans le village des Mayons dans le massif des Maures, Jacques et Claude Martin cultivent un peu plus de 6 ha de vignes. Depuis 1996, ils fabriquent leurs propres vins avec une singularité de taille au pays du rosé : 60 à 80% de la production est dédiée aux rouges... Et quels rouges, énergiques, charnus et parfumés. Voilà une petite pépite comme la Provence sait si bien les cacher ! Deux verticales somptueuses : Carré de Laure, assemblage de Mourvèdre et de Syrah, et Le Collet, assemblage de Grenache Noir, Syrah et Mourvèdre.
Carré de Laure – Côtes-de-Provence rouge 2013 : 10 ans et fleurant bon les parfums de garrigue, de Zan et de fruits confits, le tout avec ce caractère frais des vins à juste maturité. Suave en bouche, relativement léger, à l’image du millésime, sur un fond épicé ; finale déliée et séveuse qui appelle les dernières grillades de l’été. On peut commencer à le boire. Bon vin. LTR 90/100
Carré de Laure – Côtes-de-Provence rouge 2011 : de la puissance et de l’intensité dès le nez : figue, liqueur de vieux garçon et ces herbes locales qui relèvent l’ensemble. Toujours cette douceur au toucher, certes plus ample et consistant que le 2013. Finale suave, de bonne allonge sur des tanins intégrés. Délicieux aujourd’hui mais encore de garde. De l’allure. LTR 91/100
Carré de Laure – Côtes-de-Provence rouge 2006 : couleur remarquablement peu évoluée (tout comme les 2013 et 2011). Très belle évolution aromatique sur un registre tertiaire (menthol, cassis confit, cuir de Russie). Bouche soyeuse, harmonieuse, consistante et étonnamment délicate et fruitée pour l’année. Finale tannique, juteuse et mentholée, évoluant sur des amers nobles, déjà agréable mais prometteuse si l’on se risque à prolonger la garde. Remarquable pour 17 ans ! LTR 92/100
Le Collet – Côtes-de-Provence rouge 2015 : bouquet parfumé, provençal dans les effluves herbacés, au fruit précis et ensoleillé sans tomber dans la surmaturité. Ample et soyeux en bouche, on gagne en finesse et concentration sur Carré de Laure. Quelques faux airs bandoliens, puis une finale racée, salines et tannique à souhait, revenant un temps sur la garrigue. Superbe. LTR 93/100
Le Collet – Côtes-de-Provence rouge 2011 : plus garrigue et menthol que 2015, avec une pointe florale du meilleur goût. En bouche, une suavité gourmande apportée par le vieillissement enrobe des tanins encore présents. Finale juteuse, chaleureuse, qui se prolonge agréablement sur les épices et les herbes de Provence. LTR 92/100
Le Collet – Côtes-de-Provence rouge 2007 : bouquet épanoui, de petits fruits rouges compotés, d’épices douces légèrement menthées, presque orientales, l’ensemble étant d’une grande fraîcheur. La bouche est soyeuse, aérienne, caressante, aux tanins fondus, s’étirant délicatement en longueur sur des notes salivantes et salines très gastronomiques. Beau vin. LTR 94/100
Château Salettes
En bordure de la Méditerranée, regroupant 40 ha d'un seul tenant, le château Salettes (signifiant le lieu où l’on entreposait le sel au Moyen-Âge) vit au milieu des vignes étagées en restanques, profitant ainsi de la meilleure exposition au-dessus du golfe de Saint-Cyr-les-Lecques. Le sol, unique dans la région, est un mélange d'argile, de calcaire et de roche concassée. Ce terroir trouve aujourd'hui un second souffle sous l'impulsion de la propriétaire Julie Devouassoux, aidé du talentueux Arnaud Ferrier, responsable technique du château. Voici les derniers millésimes annonciateurs du renouveau de Salettes.
Château Salettes Bandol rosé
Château Salettes Bandol rosé 2022 : passée une petite réduction grillée, la mandarine et la fraise introduisent une matière délicatement crémée, qui évolue vers des notes poivrées et anisées en finale. Rafraîchissant et gastronomique à la fois, ce rosé élégant coche toutes les cases. LTR 92/100
Château Salettes Bandol rosé 2021 : beaucoup d'éclat dans le fruit et les saveurs, ce rosé ample et aérien, porté par une excellente trame acidulée, glisse en longueur sur des notes plus minérales. De la classe et d'une facilité déconcertante à la dégustation. LTR 92/100
Château Salettes Bandol rouge
Château Salettes Bandol rouge 2022 : le style frais et définitivement bourguignon de 2021 avec la suavité et la gourmandise de 2020. Superbe réussite. LTR 94/100
Château Salettes Bandol rouge 2021 : Très frais, plutôt de demi-corps, précis et délicat. La finesse avant toute chose, non sans suavité. Joli vin. LTR 93/100
Château Salettes Bandol rouge 2020 : bois de santal, garrigue et petits fruits rouges, ça fleure bon les parfums de Provence dans un écrin d'inspiration bourguignonne. La finale, longue et mentholée, appelle le deuxième verre. On aime le vin à Salettes, ça se sent. LTR 92/100
Château Salettes Bandol rouge 2017 : les fruits confits (figue, prune) et le cacao, ce bandol a pris le soleil tout en conservant une excellente fraîcheur. Étonnant contraste qui se prolonge agréablement en finale sur des tanins fondus. Prêt et savoureux. LTR 91/100
Domaine de Terrebrune
Propriété de Reynald Delille, fils du fondateur du domaine, et de Jean d'Arthuys, homme de média et entrepreneur passionné par le vin, Terrebrune tire son nom du massif du Trias, précisément d'un cailloutis calcaire dans une argile brune qui, aidé du courant frais et modérateur du Mistral, constitue la singularité remarquable du vignoble. Ajoutez à cela, une quête de l'excellence commencée dans les années 60 et vous obtenez parmi les plus beaux vins de Provence. Dernier argument s'il en fallait, les trois couleurs, rouge, blanc et rosé, vieillissent admirablement.
Domaine de Terrebrune Bandol rouge
Bandol rouge 2019 : Des parfums profonds et raffinés (musc, myrtille, bois de santal, poivre vert), une matière concentrée, austère et profonde, qui se déploie progressivement en finale, portée par des tanins ciselés, sur des notes sapides de grande classe. Évidemment trop jeune, mais à la race incontestable, ce 2019 fera date dans les millésimes du domaine. LTR 98-99/100
Bandol rouge 2018 : Dans un millésime "léger", Terrebrune tire, encore, son épingle du jeu dans un style gracile et racé, aux parfums racinaires de fruits des bois, qui s'étire en longueur sur des saveurs minérales de bon aloi. Quand la puissance fait défaut, il faut avoir du style. LTR 93/100
Bandol rouge 2017 : enlevé, quelques notes figuées trahissant le millésime, puis le terroir reprend le dessus, apportant fraîcheur et structure. Beau vin sans concession. LTR 94/100
Bandol Rouge 2015 : Si l'on sent 2015 dans les parfums (garrigue, kirsch et tapenade), on se délecte des courbes raffinées et soyeuses qui cadrent une bouche longue, tannique et dynamique. Une pointe saline vient animer la finale et nous rappelle la proximité de la mer, superbe. LTR 95/100
Bandol rouge 2011 : grenat brillant, superbe d’équilibre et d’énergie, complexe bien qu’encore sur la réserve. En devenir. LTR 97/100
Bandol rouge 2007 : le mourvèdre dans ce qu’il a de meilleur. Fin dans son dessin, complexe dans ses parfums (cerise confite, bois de santal, truffe, ciste). Bouche dense et aérienne, longue et tapissante. Tanins ciselés portant une très grande finale saline. Grand vin. LTR 98/100
Bandol rouge 2003 : pale en couleur, figue, thym et bois de santal dans les parfums, délicat et frais en bouche. Remarquable pour le millésime. LTR 95/100
Domaine de Terrebrune Bandol rosé
Bandol rosé 2022 : Séduisant sans flagornerie, bourguignon dans la définition, mais provençal dans les parfums, ce 2022 combine à merveille maturité du fruit (pêche, melon, zeste d'agrumes) et fraîcheur anisée. Concentré, long et salin, son potentiel est grand, même si l'on peut l'apprécier dès à présent. LTR 94/100
Bandol rosé 2021 : Parfums de melon, d'agrumes et de fleurs dans un écrin délicat mais conséquent, qui gagne, dans une finale pleine d'énergie, une dimension marine très appétente. Raffiné, minéral et définitivement gastronomique. LTR 94/100
Bandol rosé 2020 : harmonie remarquable, puissance contenue, floral et longiligne. Finesse et délicatesse avant toute chose. Superbe. LTR 94-95/100
Bandol rosé 2017 : complexe, pâtisserie, clafoutis, abricot. Attaque dense, retour sur l’amaretto et la fleur d’oranger, texture soyeuse, finale ouverte sur le calcaire, la salinité et le floral. Superbe. LTR 95/100
Bandol rosé 2015 : Allumette brûlée, agrumes, bouche délicate, légère, déliée, reposant sur des amers nobles. Le beurre en rétro-olfaction, ressemblant étrangement à un champagne blanc de noirs de noble origine. LTR 95/100
Domaine de Terrebrune Bandol blanc
Bandol blanc 2022 : de nouveaux réglages dans l'élevage ont apporté un volume salutaire en attaque de bouche sans sacrifier l'énergie globale du vin. Soyeuse, pure et légèrement crémée, la matière est superbe de complexité et d'harmonie, laissant la part belle aux parfums d'anis, de pêche de vigne et de raisin. La finale, saline et calcaire, se distingue dans le millésime et montre la supériorité de ce terroir dans les années ensoleillées. LTR 96/100
Bandol blanc 2021 : Fraîcheur dans les arômes (anis, menthol, fleurs blanches), fraîcheur dans une matière cristalline, délicate et ciselée : ce blanc atypique à tout point de vue est un modèle de raffinement. Ne cherchez pas le volume mais la délicatesse des sensations. LTR 95/100