Jean-Baptiste Lécaillon, DGA et chef de caves des Champagnes Louis Roederer : « Merci donc, mon cher Olivier, de nous proposer cette ode au vin esthétique, de nous faire partager, intelligemment et passionnément, cette croisade, à la recherche du beau goût et du vin authentique ! Merveilleuse lecture ! »
Audrey Braccini, Régisseur du domaine Belargus : « Merci donc, Olivier, pour cette œuvre à la vertu cathartique indéniable, véritable thérapie pour les esprits bloqués, délicieuse voie novatrice pour sortir de l’impasse. À lire compulsivement, par bribes, au gré de la pensée, au fil des chapitres ou de la réflexion. »
Le Temps d’un vin – Editions l’Harmattan
Parution le 27 mars 2024
Dans le sens donné par l’Académie Française, dans sa deuxième édition du dictionnaire de la langue française, une scholie est « une note de grammaire ou de critique pour servir à l’intelligence, à l’explication des auteurs classiques ». En y associant l’épithète « œnophile », j’ai pris le parti d’en détourner l’usage, au profit d’un sujet qui m’est cher, sans en altérer son principe premier. Ces courtes phrases ont pour règle de ne laisser apercevoir de la pensée qu'une bribe stimulante et pour vertu, je l'espère, la bienveillance de reconnaître au lecteur l’intelligence et l'envie d’édifier, à partir de cette bribe, une pensée jusque-là implicite.
Ces scholies sont regroupées par thème, sans ordre de lecture, mais ordonnées selon le temps du dégustateur pour qui le vin né dans le verre. De la dégustation au vigneron, en passant par l’œnologie et le vignoble, ce parcours à rebours livre à la sagacité du lecteur de nouveaux horizons de pensée. Celui-ci peut le suivre ou choisir des sentiers de traverse au gré de ses envies. De cette lecture vagabonde, une seule destinée, le combat, contre ce qui va de soi, contre ce qui coïncide un peu vite avec une réalité confortable, mais illusoire, sinon néfaste. A travers une critique de la modernité, des conventions, des traditions et de leurs éternels clivages, ce petit livre tente, avec l’aide du lecteur, de construire une autre façon de penser le vin.
Pour atteindre ce but, le chemin de la réflexion a dû dévier des itinéraires traditionnels de pensée de l’intelligentsia vitivinicole, s’en éloigner, pour mieux y revenir, afin d’éclairer sous un angle audacieux et rafraichissant les conceptions les plus fermement établies qui, dans un même temps, cimentent et fragilisent la civilisation du vin. Fruit d’expériences multiples, ce livre n’est pas un recueil d’anecdotes, encore moins le résumé de celles-ci sous une formule synthétique. En choisissant la scholie comme mode opératoire, j’ai eu l’ambition d’exposer en une courte phrase des mécanismes implicites, des systèmes cachés pour lesquels l’anecdote relève plutôt de l’effet de bord. Enfin, la scholie, contrairement à l’aphorisme, n’est pas en quête de vérité. La scholie, c’est une glose pour soi, une question sur une vérité installée qui mérite d’être rebattue au regard des expériences passées.
En mobilisant la littérature, de Saint-Simon à Walter Benjamin en passant par Baudelaire, la peinture, de Giotto à Damien Hirst en passant par Duchamp, la critique d’Albert Thibaudet ou encore la philosophie de René Girard et la sociologie de Norbert Elias, j’ai tenté de désapprendre pour reformuler, non sans naïveté, les questions et les réflexions les plus élémentaires, mais aussi les plus fondatrices de notre culture du vin.
Olivier Borneuf

Illustrations de Violeta Mayoral Desvignes
Née à Madrid, de prénom floral, Violeta a pris racine dans le vignoble, auprès d'un vigneron qui lui a donné le joli nom de Desvignes. Ça ne s'invente pas. Architecte de formation et de métier, Violeta dessine pour s’évader et laisser filer le trait trop souvent contraint d'une profession alourdie par les normes.
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