Coup de cœur du mois - Pacaud Vignerons

C’est l’histoire de deux frangins, Julien et Sébastien Pacaud. Le premier rêve de devenir garde forestier. Passionné de nature, il suit des études de biologie. Le deuxième a déjà les pieds dans le vin, à tout le moins dans la bouteille : diplômé d’une école de commerce, il travaille dans l’univers des bouchons et s’imprègne d’une culture œnologique indispensable à la pratique de son métier. Julien et Sébastien sont fils de vignerons, les Pacaud, depuis 3 générations. Installé au cœur du village de Chasselas (où les habitants sont appelés les chasseloutis en référence à la Chapelle aux loups, l’église classée du village), près de Mâcon, le domaine familial de 13ha vendait l’ensemble de la production en jus de raisin, jusqu’au retour, en 2014, de Julien qui décide alors de produire son premier millésime. Sa passion de la Nature, comme il le dit si bien, il « la retrouvera dans la vigne ». La même année, Sébastien achète quelques vignes du Cru Saint-Amour en Beaujolais. Il faudra cependant attendre 2021 pour qu’il rejoigne son frère dans l’aventure « Pacaud Vignerons ».

Photo @Maxime Massa – Agence Album

Si la vigne a toujours été choyée, ce n’est qu’en 2019 que les jeunes frères décident de labelliser la production en Agriculture Biologique (2022 sera le premier millésime certifié). Les parcelles se situent sur les communes de Chasselas, Leynes, Fuissé, Loché, Chaintré et Saint-Amour, offrant au domaine une alléchante panoplie d’appellations comme Saint-Véran, Pouilly-Loché, Pouilly-Fuissé 1er Cru en blanc et bien entendu Saint-Amour en rouge. Les raisins sont ramassés manuellement à pleine maturité. Une tautologie (quel vigneron irait raconter qu’il ramasse des raisins pas mûrs !) dans le milieu, mais qui chez les Pacaud prend un sens particulier : Julien, fort de ses connaissances, a su trouver le juste équilibre entre une maturité physiologique aboutie et une préservation des arômes qui ne tombent jamais dans l’exotisme d’un raisin surmûri.

En cave, les choses se font à deux, Sébastien ayant acquis des connaissances supérieures en œnologie dans ces précédentes expériences professionnelles. Les jus sont pressés directement en grappes entières puis très légèrement débourbés afin de conserver un maximum de complexité. Les fermentations sont conduites en levures indigènes, en barrique ou en cuve selon les cuvées. Les vins sont ensuite élevés sur lies fines pendant un minimum de 12 mois, certaines cuvées pouvant attendre jusqu’à 24 mois. Le résultat est remarquable de pureté et de précision. Les élevages, subtils et parfaitement fondus, accompagnent merveilleusement le vin sans laisser en finale cette sensation tannique parfois désagréable lorsque le contenant a pris le dessus.

En perpétuel questionnement, les frangins Pacaud continuent leur quête de précision en investissant entre autres dans des systèmes de contrôle des températures plus adaptés à leur exigence. Si les détails font la perfection, la perfection, chez les Pacaud, n’est pas un détail. Retrouvez les vins dégustés ICI.